Jason et Œdipe, les deux héros rejoignent La Sagesse des Mythes
La collection La Sagesse des Mythes sous la houlette de Luc Ferry continue à dérouler les grands thèmes de la Grèce Antique dont, souvent, on ne connait que les lignes directrices. Et encore. Avec ces albums on revit une mythologie fondatrice qui s’affirme, se présente sous une forme ludique et compréhensible. La BD était le moyen rêvé de mettre au goût du jour ces mythes aux épopées spectaculaires, aux héros extraordinaires comme le dit Luc Ferry . Cette fois on va partir pour deux aventures, celle de Jason qui continue avec la Toison d’or et celle d’Œdipe qui va avoir de sacrés problèmes familiaux. De quoi en faire un complexe.
Jason pour ce tome 2 part avec ses compagnons vers la Colchide à bord de l’Argo. Un passage secret doit permettre d’y accéder par la mer. Arrivés à terre ils sont attaqués par des géants. Avec leur flèches ils tuent les monstres et ils réussissent à rejoindre leur bateau. Héraclès les a aidé. Le roi des Dolions invite Jason et ses hommes dans son palais. Mais Jason doit reprendre la mer alors que le brouillard s’est levé. Attaqués sur une plage ils massacrent par erreur le roi des Dolions et ses troupes qui pensaient avoir à faire aux géants de retour. Peu de temps après lors d’une escale Hylas disparait enlevé par des nymphes. Héraclès décide de le retrouver et abandonne Jason. Ce dernier arrive à la cour d’Amycos, un roi à la force légendaire qui le défie. Pollux, fils de Zeus et compagnon de Jason l’affronte. Et ce n’est pas fini pour Jason les péripéties avant la toison. Il y aura un tome 3. Au dessin Alexandre Jubran, classique et réaliste. Au scénario Didier Poli et Clotilde Bruneau. On la suit bien cette quête célèbre qui est pleine d’aventures et de défis.Un cahier boucle l’album sur le thème Justice antique et justice moderne.
Au tour d’Œdipe de venir affronter son destin. Tout par mal dès le début. On est dans de la tragédie pure et dure. Difficile de faire pire. A Thèbes le roi décide de sacrifier son jeune fils que l’oracle a désigné comme une malédiction dès sa naissance. On abandonne le bébé, Œdipe, qui veut dire pieds enflés, mais le roi de Corinthe veut adopter un enfant. Ses envoyés sauvent Œdipe par hasard. Bien plus tard dans un banquet Œdipe doit faire face à un ivrogne qui dévoile qu’il a été adopté ce que récusent ses parents. Mais il ne les croit pas vraiment. On lui prédit qu’il tuera son père et épousera sa mère. Il s’enfuit pour éviter le drame. Il se bat et tue des étrangers qui lui coupaient la route. C’est en fait le roi de Thèbes qu’il a assassiné. A Thèbes, Œdipe affronte le Sphinx qui terrorise la ville et le bat en répondant à une énigme. Du coup on lui offre comme épouse la femme du roi décédé, sa mère en fait. Bon, il n’a pas vraiment de chance Œdipe. De quoi en faire un gros complexe ce qui est très bien expliqué à la fin de l’album à travers entre autres des théories freudiennes. Les Dieux jouent avec lui et ça finira mal. Scénario cette fois encore de Didier Poli et Clotilde Bruneau. Au dessin un peu froid Diego Oddi.