Un album sélectionné aussi à Angoulême 2017. Et qui va sûrement ravir les spécialistes du genre. Ed Piskor a créé une série culte avec Hip Hop Family Tree, un comic book qui reprend par le détail la montée en puissance du phénomène musical. Encore faut-il se sentir concerné par le sujet même si on est séduit par le récit et le graphisme qui colle avec ces années soixante-dix où est sorti l’album.
C’est à New-York que commence la vague hip hop. Avec DJ Herc qui est déjà très connu de nouvelles techniques sur platines voient le jour. Elles vont inspirer les nouvelles générations. Pas à pas, nom après nom on retrouve les groupes dans les rues de Big Apple. Reste que le succès attire aussi les gangs qu’il va falloir convaincre ou intéresser au moment où le hip hop passe en salles. Graffeurs, radios, le rap est en fête mais pas toujours dans le calme. Le rap évite les intermédiaires et chacun peur se lancer sur scène et prendre un micro. Une mini révolution est en train de bouleverser l’industrie du disque.
Encore une fois, soit on est un connaisseur avec des repères, soit on en envie d’avoir une vision exhaustive du sujet. Très documenté cet arbre généalogique du hip hop est bien fait, vivant et dans le ton. On ne s’ennuie pas et on est séduit par le dessin qui aujourd’hui a un sacré côté nostalgique. De l’humour aussi, un rythme nerveux, une mise en page claire sur papier épais, c’est sûrement le meilleur passage possible, le plus objectif et précis sur la naissance du hip hop de 1970 à 1981.
Hip Hop family tree, Tome 1, 1970s-1981, Éditions Papa Guédé, 26 €
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