Une retraite dorée dans un pied à terre charmant, les Seignors refusent l’Ehpad et, à y être, décident de cohabiter dans un petit manoir où ils vont se la jouer luxe et volupté histoire de se marrer encore un peu. Tant qu’il y a de la vie, il y a du bonheur. Pas gâteux les retraités qui s’auto-gèrent. Quelques faiblesses peut-être que les auteurs Richez et Sti au scénario, au dessin Juan vont se faire un plaisir de croquer avec humour et bonne humeur. Un troisième tome dans la ligne directe des précédent, un brin inégal mais avec quelques hauts quand même.
Pilule en douce, la fin de la solitude à condition de ne pas voir des renards partout, les vieux de la vieille y vont de bon cœur. Promotion sur les couches, partie de petits chevaux mal comprise, soirée TV, le château a fait le plein et on flirte avec des soirées torrides, et enflammées. Sont dangereux les papis. Et on ne leur fait pas crédit facilement. Cela dit ils passent leur temps à faire des lettres anonymes. Quand on a été enfant sous l’Occupation on ne se refait pas.
On dérape quand même un brin cette fois avec parfois des gags lourds et pas vraiment marrants. Compliqué l’humour senior pour ne pas être sénile. On a aimé le démarrage de la voiture branchée sur la pile cardiaque ou la gym qui tue. Mais il faut leur expliquer que De Gaulle et Pompidou ne sont plus là. Resserrer le débat aurait été nécessaire pour que cette série qui avait un bon fond réussisse à se distinguer sans anicroches ou facilités pas drôles. Allez on y croit, et se laisse une dernière chance avec un prochain tome.
Les Seignors, Tome 3, Pires que des gosses, Bamboo édition, 10,95 €
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