Un boulot à plein temps que d’être père. Et quand en plus on a une adorable petite fille qui préfère jouer à la poupée qu’à Goldorak il faut toute la subtilité masculine pour se convaincre que, peut-être, elle pourrait avoir les mêmes goûts que son papa à âge égal. Faux bien sûr mais Père ou impairs permet à Sébastien Piquet de rétablir des vérités élémentaires sur les papas de filles. Juré, il dit la vérité, toute la vérité avec humour et tendresse sur un trait qui virevolte sur l’air de Star Wars. Un premier tome qui pose bien le décor.
Mathilde n’est pas un garçon. Sauf pour son père qui aimerait qu’elle aime aussi les dinosaures, Batman, l’empereur du mal ou pilote un strato-croiseur. En prime le papa il est écolo, ramasse des champignons et lui raconte que des loups il y en a plein les bois. Pas traumatisée pour autant Mathilde. Maman veille au grain tout en préparant l’arrivée du second. Mais il est redoutable le paternel. Les Lego c’est fait pour faire des bases spatiales et le Père Noël lui fout la trouille à Mathilde. Authentique, un père à filles vous le confirme. Il faut les enfermer les Pères Noël. Un peu faux-cul papa. Des poupées qui jouent aux zombies, rien ne lui échappe.
On rit mais en se disant que si on veut être honnête, Seb Piquet ne fait que raconter sa vie, ou la nôtre, ou celle des générations de pères qui ont eu des filles. Fini Robin des Bois ou Joss Randall, Thierry la Fronde ou Akim et Blek le Roc, les parties de pêche et les cheveux coupés chez un coiffeur pour hommes à quatre ans. On est passé à la puissance supérieure mais sans vraiment changer le fond du problème. On adore Mathilde et son géniteur. Il nous rappelle quelqu’un.
Père ou impairs, Tome 1, Toute une éducation à faire, Dargaud, 11,99 €
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