Un autre monde, celui du Solex 3800, du Bic, du Levi’s, de l’homme qui marche sur la Lune en cet été 1969 et de Pilote, mâtin quel journal. Un monde de facilité, de plein emploi, d’année du Bac et des pavés de 1968, d’une jeunesse qui lisait cet hebdomadaire, son journal, Pilote dont Dargaud ressuscite les meilleurs moment en déroulant une intégrale dont le premier tome commence au début des années soixante.
Quand on se plonge dans ces pages c’est comme retrouver de vieux amis, une nouvelle jeunesse. Valérian avec ses voyages spatio-temporels, les débuts d’un certain Blueberry dont on sait pourquoi il a fuit son Sud natal, Barbe-Rouge jeune.
Passons sur Reiser parti si tôt, qui est dans Pilote est superbe, généreux, drôle. Cabu y active le Grand Duduche et Gotlib ses Dingodossiers. Alexis, Mandrika, Greg et Talon injustement oubliés (les deux), la chevauchées de Mézières dans l’Ouest américain ou les préparatifs avec croquis, descriptif de l’arrivée du LEM sur la Lune, tout y est. Deux pages sur les voitures mythiques de ces années soixante, DS, R8, 404 ou autre 4L on est plongé dans une source miracle.
Et puis il y a cette conférence de rédaction en photos dirigée par Goscinny avec Lob, Godard, Gébé, Mulatier, Mézières et les autres. Allez, à bientôt les nostalgiques. On a pris un coup de vieux mais bien agréable. Un détail, pas d’Astérix au programme. Curieux.
Les Plus belles histoires de Pilote, Tome 1, Les années 60, Dargaud, 22,50 €
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