Depuis juin et jusqu’à septembre au Marais du Vigueirat (au Mas Thibert, près d’ Arles) on peut découvrir un dessin signé par Pierre Duba dans le cadre du Tambo Art ou l’art des rizières, du Japon à la Camargue.
A l’occasion de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, le Festival Grands Chemins d’Envies Rhônements propose des créations in situ, dans les paysages du Delta du Rhône. Dirigé par le Citron Jaune, Centre national des Arts de la Rue, ce festival pluridisciplinaire ouvre de nouvelles perspectives sur les questions de créations artistiques dans les sites naturels, tout en sensibilisant le grand public à la protection de l’environnement.
La Camargue est le seul endroit en France où l’on cultive le riz (plus de 200 variétés et le tiers des besoins nationaux). Le riz camarguais est apparu en 1941, planté par les travailleurs indochinois « immigrés de force » pendant l’Occupation. Aujourd’hui, on ne cultive plus le riz à la main, on ne pratique plus le « repiquage ». Tout est mécanisé et le riz est « semé » ; néanmoins quelques champs de riz organiques ont commencé à apparaître. Le Marais du Vigueirat, sensible à la relation Homme/Nature, s’associe au projet « Tambo Art » du festival et rend ainsi hommage à son Histoire.
Le Tambo Art ou art des rizières est né au Japon. En plantant différentes variétés de riz, les agriculteurs font pousser des dessins géants visibles jusqu’à la récolte. La création du dessin original, qui sera reproduit dans la rizière, est confiée à l’artiste Pierre Duba. Fort de son expérience en résidence artistique au Japon et de ses deux bandes dessinées (Kyoto/Béziers et A Kyoto), il réalise une œuvre qui symbolise l’attachement de la Camargue au Pays du Soleil Levant.
Le 15 juin dernier a eu lieu un happening chorégraphique, mené par Chiharu Mamiya et Maki Moroshita, célébrant la culture du Riz. Cette cérémonie fut accompagnée d’un rituel de « piquage » avec la participation du public. Perché sur un belvédère, le public pourra ainsi découvrir le dessin du Tambo Art durant tout l‘été.
Pierre Duba est né en 1960 à Bradford (Angleterre) mais a grandi en Alsace. Après quelques années de travail en usine, il entre à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg en 1981. Il s’oriente ensuite vers l’illustration et la bande dessinée. Son travail est reconnu comme l’un des plus original de la bande dessinée contemporaine. En 2002, il est notamment le lauréat de la Villa Médicis hors les murs et fait un voyage de trois mois au Japon. Deux superbes livres témoigneront de cette aventure au Pays du soleil levant : Kyoto/Béziers et A Kyoto (éd. 6 Pieds sous terre).
Son dessin libre, affranchi de toute notion de style, invente pour chaque ouvrage un univers personnel et particulier. Sa recherche sur l’image l’a aussi conduit à réaliser des films qui font écho à ses livres à travers un autre rapport au temps, au son et au mouvement. De bandes dessinées en films, que ce soit adaptation littéraire (Quelqu’un va venir de Jon Fosse, Rien que l’Arctique de Hanne Orstavik), œuvre de fiction (L’absente, Antoinette), récit de voyages (Kyoto/Béziers, A Kyoto), réflexion autobiographique (Sans l’ombre d’un doute, Racines), ou parabole intimiste (Un portrait de moitié Claire), Pierre Duba poursuit une recherche artistique exigeante qui rend son œuvre surprenante et inclassable.
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