En toile de fond de cette aventure basée sur l’une des plus mythiques voitures automobiles, la Bugatti, il y aussi la saga évoquée de deux frères, les Schlumpf, collectionneurs alsaciens, qui ont créé un musée unique à Mulhouse. Pris dans difficultés financières diverses ils devront se séparer de leurs collections. Le musée est désormais national et se visite bien sûr. Il faut y aller. Dans Le Sortilège de l’Atalante, Betsy travaille avec son père garagiste. Ils ont trouvé une Bugatti 57 Atalante accidentée et au passé mystérieux. Une ligne claire enthousiasmante, une héroïne au look Bardot en plus drôle, de superbes profils des voitures des années cinquante et une énigme sympathique d’Olivier Marin avec Jérôme Phalippou au dessin perfectionniste.
Margot dont on connaît déjà le passé d’enquêtrice dans d’autres albums, est journaliste et cherche un sujet d’article. Sa cousine Betsy qui vit en Alsace le lui fournit avec les frères Schlumpf qui commissionnent les garagistes de la région si ils leurs trouvent de vieilles voitures de renom. C’est le cas avec l’Atalante que Betsy a trouvé chez la veuve de Lord Nelson dans son château. Mais cette Bugatti a un bouchon de radiateur en forme de tête de dieu égyptien. Lord Nelson est mort frappé semble-t-il par la malédiction de Toutankhamon dont il a trouvé la tombe. Sa secrétaire s’est tuée en conduisant la Bugatti. Betsy remonte une piste qui prouverait que la Bugatti a été sabotée mais pourquoi ?
Elle est charmante Betsy, et peu habillée. Autour d’elle Panhard, 403, 4L et autre DS de la fin des années cinquante. Sans oublier la belle Jaguar Type E du spécialiste des Bugatti. Intrigue policière avec un brin de fantastique, on n’en demande pas trop au scénario qui joue la carte de la nostalgie avec une reconstitution minutieuse de l’époque en ligne claire et sur le charme de Betsy pour cette série dont elle devient la vedette.
Les Aventures de Betsy, Tome 1, Le Sortilège de l’Atalante, Paquet, 14 €
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