Negalyod, western SF en terres inconnues

Un monde ravagé et sans eau, des animaux préhistoriques, des dinosaures, une population d’humains nomades et un héros solitaire Jarri Tchepalt berger du désert de Ty. Le tout couronné par un pouvoir dominateur. Avec Negalyod, on est face à un Mad Max revisité façon SF, aventures au ton de western du futur et lutte politique avec révolution à la clé. Vincent Perriot s’est engagé dans un récit au long cours qui parle d’amour, de liberté dans des décors de canyon du Colorado. Efficace, on est pris au piège de toutes les péripéties de cette balade en terres inconnues.

Negalyod

Jarri Tchepalt ramène pour le vendre le troupeau hérité de son père. Il est berger dans le désert de Ty. Mais un camion générateur d’orage tue tout troupeau. Il ne lui reste plus que sa monture Stygo et un profond désir de vengeance. Jarri prend à pied la route d’une station que possède le réseau qui dirige la vie des hommes sur la planète. Des villes accrochées aux nuages surplombent une population dont se servent les nantis. Jarri se déplace dans les faubourgs au pied de la ville alors qu’une manifestation dirigée par le grand Kam mobilise les habitants. Le manque d’eau inquiète et avec Kam il y a un ancien général. Alors qu’un sacrifice a lieu, le dinosaure qui doit être tué se rebelle et Jarri comprend ce qu’il dit tout en étant obligé d’intervenir car il possède un art de combat rare, celui des cordes. La manifestation est réprimée par le réseau.

Negalyod

C’est l’ensemble des trouvailles scénaristiques de Perriot (Paci) qui est intéressant. De la SF mais aussi une belle déclinaison d’univers variés, de remises en question technologiques suscitées par le peu de moyens, de la fantaisie et de la poésie font de Nagalyog une belle saga encore une fois très western futuriste en quête d’un nouveau monde. Des chevaux, des troupeaux, une caste dominante et un justicier pur et dur, du spectacle, tout a été réuni à bonnes doses, dessin compris, pour que cela fonctionne plutôt bien.

Negalyod, Tome 1, Casterman, 25 €, Version noir et blanc, 49 €

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