Retrouver Philippe Berthet (Pin-Up, Poison Ivy) est toujours un plaisir. Il signe avec Régis Hautière un polar bien noir et serré, Perico (Dargaud) qui comprendra deux tomes. Années cinquante, Cuba où un certain Castro met la révolution et deux frères liés pour le pire plus que le meilleur.
En 1958, Cuba est présidé par Batista et n’est qu’une succursale des États-Unis, de la mafia dont le patron est un certain Trafficante et des casinos où s’échange l’argent sale. Un Américain se fait descendre et sa mallette bourrée de dollars disparaît. Joaquin travaille dans un hôtel et va s’amouracher de la chanteuse pourtant bien personnel du caïd du coin. Carlos le frère de Joaquin est du côté des « barbudos » d’un certain Fidel Castro qui rêve de renverser Batista et mettre les Américains dehors. La panique commence à envahir les rues de La Havane. Le meurtre du Yankee n’arrange pas les choses surtout quand Joaquin hérite de la mallette de son frère blessé. Il n’a plus qu’une solution, partir pour Miami avec la chanteuse qui elle rêve d’Hollywood.
Une cavale et des cadavres qui s’alignent, la toute puissance de la mafia et un gamin embarqué dans un voyage sans retour, Berthet est dans son élément. Son dessin sait maîtriser ce type d’ambiance qui dérape en un clin d’œil. Régis Hautière dont a aimé La Guerre des Lulus, Dernier envol pose parfaitement son décor et ses personnages. On s’attend à voir apparaître Sinatra et Dean Martin. Perico ouvre le bal d’une nouvelle collection chez Dargaud, Ligne Noire. A suivre de près par tous les amateurs de polar. La couverture a un petit air des célèbres Série Noire.
Perico, Tome 1, Dargaud, 14,99 €
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