Cabot-Caboche, un beau roman, une belle histoire

Une de ces jolies histoires à la fois souriante mais qui flirte avec le drame, écrite par un grand écrivain Daniel Pennac père inspiré de Benjamin Malaussène entre autres, Cabot-Caboche a été adaptée par Grégory Panaccione qui a sorti il y a peu Quelqu’un à qui parler, autre adaptation très réussie. Une petite fille, un cabot moche à souhait qui raconte sa vie pas joyeuse, et un roman qui aura ses hauts et ses bas, à la Pennac avec ce qu’il fait d’humour mais beaucoup d’émotion. On ne dit rien de plus du travail de Panaccione, subtil, délicat. Un ouvrage tout public à conseiller pour les plus jeunes.

Un chien qui en a vu de toutes les couleurs, un paumé de la vie de clebs. Et qui fait la voix off, dit tout sur son parcours de misère. Dans la famille où il a débarqué il y a comme un malaise. Pomme, la petite fille qui l’a choisi fait la tête. Ses parents le regarde d’un drôle d’œil. Les hommes sont imprévisibles, il le sait le chien. Déjà petit il a échappé à la mort grâce à un vieux clébard dans une décharge. Il lui a appris à vivre ou à survivre. C’est vrai qu’il est pas superbe le survivant, moche tout plein. Son copain Gueule Noire a un accident, définitif et il part pour la ville. Une découverte, de braves gens dont un boucher le rêve. Mais on le prend pour rat. N’importe quoi mais la fourrière rode.

Cabot-Caboche

Bon, on se doute bien qu’il va être adopté le chien par le trio du début qui lui fait la tronche. C’est la suite qui va être une sacrée histoire écrite de stylo de maître et dessinée tout autant avec brio. Une grande âme le chien avec sa Pomme, des rencontres, des personnages tristes ou rigolos. Un beau roman, une belle histoire avec de l’émotion en grosses gouttes bien agréables.

Cabot-Caboche, Delcourt, 19,99 €

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