Une collection Ailes de légende et le Spitfire qui ouvre le bal, (pour mémoire un très bon Biggles porte ce titre par Bergèse). On n’allait pas bouder notre plaisir et on en parle dans les plus brefs délais. Le Spitfire, c’est la star de l’aviation alliée, anglaise, pendant la seconde guerre mondiale. Les Anglais, les Français Libres et bien d’autres vont voler dessus, sur les différentes versions, mais son histoire est elle-aussi presque un roman car sa naissance a demandé des forceps. En se basant sur les faits, les écrits, les témoignages, en y ajoutant une toute petite part de romanesque pour lier le tout, Jean-Pierre Pécau et Christophe Gibelin en ont raconté la création, les faits d’armes de cet avion et de ses pilotes héroïques dont la Bataille d’Angleterre sera la première victoire.
A l’origine il y a eu le Supermarine S.6B, début des années 30, un hydravion monomoteur, une bête de record créée par Reginald Mitchell. 650 km/h. L’Allemagne réarme et a pris de l’avance en déjouant les obligations du traité de Versailles qui la prive d’aviation. En Angleterre un cahier des charges pour un chasseur est établi. Le patron de Supermarine donne carte blanche à Mitchell qui découvre qu’il est gravement malade. Un premier prototype est fa-briqué mais trop lent. Le moteur de Rolls-Royce, le Merlin vient au secours de Mitchell et un ingénieur canadien confirme l’idée des ailes elliptiques dont le Spit va être équipé. Tests en vol d’un avion dans lequel il faut regarder tête en dehors du cockpit pour rouler, mais une furie dans les airs. Churchill prend sa défense. On va le construire alors que la guerre se prépare. En 1940, on enverra les Hurricane encore toilés sur le front en France. Les Spitfire restent en Angleterre et seront le fer de lance de la RAF pendant la bataille d’Angleterre.
Une histoire de zinc épique et mythique, le Spitfire en a été le héros d’acier avec ses nombreuses versions. La France s’en servira encore au début de la guerre d’Indochine. L’album se lit d’une traite, très soigné pour les gros plans de Spit, la précision graphique des équipements de vol et une belle palette de personnages. Il aura aussi des défauts et il fallait le maîtriser car au sol on aurait dit un crabe. Au moment du tournage au dessus de la côté héraultaise des scènes de combats aériens du film La Bataille d’Angleterre en 1968 sauf erreur, une dizaine de Spit en parfait état, des Buchon dérivés des Me 109 de l’Armée espagnole sont venus se poser et sont restés basés sur l’aéroport de Fréjorgues à Montpellier. De beaux souvenirs devant de superbes et authentiques machines rarissimes aujourd’hui. Prochain avion traité, le Zéro.
Ailes de légende, Tome 1, Spitfire, Delcourt, 16,95 €
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