Jour J réécrit d’un certaine façon la grande Histoire. Un série dans laquelle Fred Duval et Jean-Pierre Pécau se laissent aller souvent avec brio à lâcher leur imagination débordante pour étonner leurs lecteurs. Cette fois c’est le sort du général Toussaint Louverture qui a retenu leur attention pour le tome 35. Il va mener la révolution en Haïti qui veut émanciper les Noirs de l’esclavage de 1791 à 1802. Une personnalité emblématique qui reste, malgré des manques et des ambiguïtés certaines, comme un révolutionnaire convaincu qu’une expédition militaire venue de France vaincra. Reste que Duval et Pécau lui font gagner ses combats qui vont mettre le feu à tous les pays où l’esclavage règne. Mais au final pour le compte de qui ? Une pincée de fantastique sur fond de culte vaudou, et les Fantômes d’Hispaniola partent en guerre.
1802, un Anglais, Walker, se propose pour libérer Toussaint Louverture emprisonné par les Français. Il est suivi par plusieurs anciens esclaves dont un nain. Le commando prend pied sur le navire dans lequel est gardé Toussaint. L’opération réussit. Walker et Toussaint, avec l’appui des esprits vaudous, rallument la révolte à Hispaniola qui devient la République d’Haïti. Walker raconte comment, officier de Marine, il a frappé un officier, un certain Nelson, ce qui lui a valu trente coups de fouet. Mais les USA de Jefferson soutiennent les troupes françaises venues combattre Toussaint. Pas question que l’incendie révolutionnaire noir se propage. Walker explique à Toussaint que c’est l’économie qui impose ses lois. Dans le sud des USA, les Noirs attaquent les plantations et les Indiens de Floride se joignent à la lutte. Ils sont armés par l’Angleterre qui veut récupérer ses anciennes colonies américaines. Du Canada, les Anglais envahissent le Nord des États-Unis et arrivent à Washington.
Un scénario séduisant même si on peut dire qu’il est tiré par les cheveux. Non pas à cause des évènements inventés mais plus par la sauce fantastique à laquelle il est accommodé. Elle se justifie peu. L’enchaînement des révoltes noires, l’Angleterre à l’affut, ça pouvait fonctionner seuls. Encore que jamais les Anglais n’aurait eu les moyens militaires de reconquérir les USA. Une union sacré s’y serait opposée. Reste un récit sympathique, une fantaisie divertissante bien dessinée et cadrée par Dim.D (Paris Maléfices).
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