C’est toujours une tension extrême au Vukland où se heurtent de plus en plus violemment des extrémistes de tout bord. On a vu dans le tome 1 qu’Anthony Pastor a créé un pays fictif et pas très marrant sur un archipel paumé. Il y a aussi les Kiviks, un peuple autochtone qui ne veut pas se laisser déposséder de sa culture. Le tome 2 de No War fait progresser une intrigue dans laquelle politique et fantastique, à base de pierres bizarres, permettent aux deux héros, Run et Jo de se remettre en selle alors que l’enquête sur l’assassinat d’un ingénieur piétine. Un album qui s’inscrit aussi dans la rubrique estivale « Les rattrapés de l’été ».
Il se réveille sur son lit d’hôpital, Run, par miracle, semble-t-il soigné par une pierre qu’il avait dans la main et dont les cristaux ont envahi son organisme quand on a tenté de le tuer. Pour Jo, c’est le contraire. La pierre l’a intoxiquée et son père, chef des services de renseignements, est prêt à tout. Run part de l’hôpital avec Markus. une vague d’arrestations submerge le pays. Jo se réveille aussi mais brièvement. Kim la skinhead garde les sœurs de Las, copain de Run, parti à la recherche de sa mère. Le président du pays donne ordre que l’on réprime les manifestations par tous les moyens. Un lutte de pouvoir se met en place entre les deux responsables de la sécurité, Bakran un extrémiste ambitieux, et Roka, le père de Jo.
Pas de temps morts et plus de fougue peut-être que dans le tome 1. Le scénario se peaufine. La part de fantastique se précise et rentre en jeu. Idem pour le rôle du flic qui enquête sur la mort de l’ingénieur. Le puzzle se complète, la violence s’amplifie et le trait lui-aussi s’est bonifié. Difficile d’anticiper la suite car tout est en train de basculer au Vukland. Un coup de froid rafraichissant par ces lourdes chaleurs.
No War, Tome 2, Casterman, 15 €
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