Fini le bon temps (si l’on peut dire) des truands à l’ancienne, des cambrioleurs à la Arsène Lupin ou la Spaggiari. On est passé à la mort violente, à la banalité du meurtre gratuit. L’actualité le montre tous les jours. On se fait la guerre entre trafiquants de drogue. Pas pour la coke mais pour des saloperies de synthèse, des pilules innocentes en apparence et pourtant ignobles faciles à se voler. L’Europe grande ouverte est le territoire de chasse d’un trio. Les Cambrioleurs de Jake Reynal, un dessin aux lignes sobres et d’autant plus efficaces, sont des violents.
Coup pour coup même si parfois des sentiments les lient comme la jeune Prev et Elias. Troisième larron, un bizarre, Ruben dont on ne sait pas grand-chose. Et au-dessus les patrons de mafia qui se déchirent à la moindre occasion pour le fric et les territoires. Histoires de familles et plus si affinités. Un fond historique avec la Yougoslavie. Et une explosion finale du premier tome qui présage que le second sera encore plus fort. Du polar bien cadré, ambitieux.
Cambrioleurs, Tome 1, Les Oiseaux de proie, Casterman, 13,95 €
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