L’une des grandes qualités (et il en beaucoup) de Fabrice Parme (Le Roi catastrophe, Venezia) est sa gentillesse que l’on ressent dès qu’on lit ses albums. Son humour aussi et la délicatesse de ses histoires. Avec sa nouvelle héroïne, Astrid Bromure, condensé de Shirley Temple et de Pépite Pierrafeu réunies, il a signé une nouvelle série jeunesse pétillante et enjouée, un modèle de bonne humeur, un conte joyeux qui sent bon la vie.
Dans les années vingt, Astrid est une petite peste. Riche certes et américaine, un brin déjantée mais avec un bon fond. On la comprend. Ses parents sont toujours en voyage. Astrid s’ennuie et se pose des questions existentielles mais non dénuées de fondement. La dernière en date : est-ce que la petite souris existe, celle qui apporte une pièce sous l’oreiller contre la dent de lait fraîchement perdue ? Sa femme de chambre, son valet Benchley, son chien Fitzgerald, son chat Gatsby, tous vont participer à la fête et assister au défi d’Astrid, prendre au piège la petite souris. Sauf que la bestiole n’est pas unique et en plus fait de la pub pour une marque de dentifrice. Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume de la petite souris ?
Des animaux qui parlent, une souris grise que l’on essaye d’attraper par la queue, Astrid est la reine d’un petit monde tout fou que Fabrice Parme a mis au monde du scénario au dessin. On y retrouve ses influences des dessins animés américains des années quarante à cinquante, son trait est vif, bien marqué, léger. Astrid a une belle jeunesse devant elle pour le plus grand plaisir de ses jeunes lecteurs qui vont se faire un plaisir de partir à leur tour à la recherche de la petite souris. Allez faire un petit tour sur le blog de Fabrice Parme qui prépare déjà le tome 2 d’Astrid Bromure.
Astrid Bromure, Tome 1, Comment dézinguer la petite souris, Rue de Sèvres, 10,50 €
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