Et si Christophe Colomb n’était pas vraiment celui dont le monde a retenu l’histoire ? Et si la terre était plate ? Ana et l’Entremonde rebat les cartes. Deux jeunes gens se retrouvent sur la Santa Maria de Colomb mais rien ne va se passer comme on nous l’a raconté. Surprises diverses aux chutes du bout du monde et aventures extravagantes. Marc Dubuisson laisse libre court à son pouvoir créatif. Cy. (on n’oublie pas l’excellent Radium Girls) dessine avec bonheur cette saga maritime et exotique en plusieurs tomes.
1492, septembre aux Canaries, Ana et Domingo chargent sous le ordres de Valdez les bateaux de l’expédition de Colomb. Ils montent à bord mais un quartier-maitre Fernando ne supporte pas les femmes. Elles portent malheur sur un navire. Mais Ana et Domingo visitent quand même les cales et se retrouvent piégés. Les Indes par l’Ouest, un défi pour Colomb et les deux jeunes clandestins. Impossible de les ramener. Colomb complètement déjanté se demande ou il va et les garde. Nettoyages de pont et coursives mais l’équipage les jetterait bien à l’eau. Finalement ils sont acceptés alors que les réserves au fil du temps diminuent. Impossible de faire machine arrière. Soudain le bout du monde apparait.
On garde le suspens ouvert pour ce voyage extraordinaire, ses créatures stupéfiantes, sa part de fantastique baroque et un nouveau monde étonnant à Pont-Départ sur l’île de Kawa-Qawa. Surmondes multiples dans l’Entremonde, un curieux Captain Sam, un Claudin, Melvin volant sur son aéromachine, on se laisse balader avec plaisir par Marc Dubuisson et le dessin attachant de Cy. Les deaudeaux (dodos mauriciens) sont ressuscités dans un univers surnaturel pour partir à la recherche de Domingo perdu quelque part. Surprenant, dépaysant, un très bon début.
Ana et l’Entremonde, Tome 1, Par l’ouest, vers les Indes, Glénat, 16,95 €
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