On a encore le temps de se plonger dans ce numéro spécial de Pandora Été 2020, le cinquième de la série. On n’est que début août et sur la plage, près d’un lac ou dans une belle prairie, sous un arbre, il va être le compagnon idéal. Ou simplement pour se dépayser en ayant accès à de la grande et belle BD. Principe de la publication signée Casterman depuis ses débuts, c’est de rassembler des histoires courtes inédites et réalisées par toute une pléiade d’auteurs. Il y en a 22 dans ce recueil au ton et aux qualités graphiques remarquables et enthousiasmantes.
280 pages avec une couverture de Blain où l’on retrouve aussi bien Bastien Vivès pour une partie de chasse à l’humour sanguinolent que Hugues Micol pour un western avec retour vers le futur qui tourne mal pour deux cow-boys en vadrouille. Invitation aux voyages avec des envoyés de l’espace qui vont trouver que sur Terre il n’y a que des abrutis qui ont besoin d’une leçon sous la plume de Willy Ohm. Sur la plage mais à Angoulême, chacun ses fantasmes, piscine et sosie de Romain Duris, enfin presque, pour deux copines échappées de leur 11e arrondissement. Humour de Fanny Dalle-River. Aude Picault embarque ses touristes en terre inconnue, étrangère souriante, française déchirée et surimpressions pour confusion mentale.
Il y a même une sélection romans, de Valérie Trierweiler à un polar de Manu Mycron. Des jeux de Nix et un panorama digne des plus hauts lieux touristiques mais en tournant des pages de bulles. Blutch, De Crécy, pour des illustrations de coupures et de relances, Taniguchi, du Japon à la Chine, de l’humour mais aussi de l’action, de l’émotion, Pandora est un condensé charmeur et intelligent, très bien construit représentatif de la BD actuelle.
Pandora, Tome 5, Été 2020, Casterman, 19 €
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