Un numéro de téléphone, ça peut changer une vie surtout si on se parle à soi-même à des années de distance. Une aventure qui va arriver au héros de Grégory Panaccione dans Quelqu’un à qui parler. Mais difficile de dire ce qui vous est arrivé et que ne sait pas bien sûr l’enfant que vous étiez au bout du fil. Un coup à changer l’espace spatio-temporel. Exercice périlleux pour Panaccione mais original et donc on accroche quand il décroche Samuel. Panaccione a adapté le roman de Cyril Massarotto.
Il est seul, paumé, largué, bousille son portable et n’a plus en tête qu’un seul numéro de téléphone fixe. Et il le fait et il a un gamin qui le prend pour son oncle. Qui est à l’appareil ? C’est Samuel et toi ? C’est aussi Samuel. Même prénom et même nom. L’angoisse. Faut des preuves et Samuel le vieux il a en a puisqu’il connait tout du passé de Samuel le jeune. Au boulot c’est pas la joie avec un petit chef idiot. On lui présente une nouvelle collaboratrice chinoise Li-Na. Choc des cultures encore que. Hésitant il rappelle Samuel bis et commence alors une sorte de retour vers le futur avec le petit garçon qui a dix ans qui va finir par comprendre preuves à l’appui que c’est bien lui qui est aussi à l’autre bout du fil à 35 ans.
Un trio en fait se forme. Samuel 1, 2 et la jolie Li-Na. Panaccione a intelligemment bâti son scénario d’après le roman afin qu’on ne soit pas en permanence sur les échanges entre les deux Samuel. Il y aura quand même des rencontres imaginées entre les deux Samuel mais l’histoire de cœur à son rôle, celle de leur maman aussi. En prime Samuel veut écrire un roman, se coupe les cheveux et n’a pas fini de se prendre les pieds dans le tapis. Petit Sam deviendra grand, l’un grâce à l’autre. Émouvant et tendre, chaleureux avec des rebondissements bien trouvés. Un joli moment.
Quelqu’un à qui parler, Le Lombard, 22,50 €
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