Et la voilà le première pépite de l’an de grâce 2024. Le Bon, la brute et les Schtömeuls est une sorte de faux western qui n’en n’est pas un, avec des Indiens, un fort et des Schtömeuls, un nom bizarre qui fait penser (de loin) à des gâteaux alsaciens Schwowebredele. Et le titre bien sûr lorgne vers Sergio Leone pour ceux qui n’auraient pas suivi. Donc des pionniers, deux, un gentil, un méchant un brin dérangé humaniste et des bestiaux qui sont un mélange de bisons à carapace et de homards pour les pinces ou scorpion au choix. Le tout en noir et blanc, en cases qui se répètent au trait près et des dialogues d’une fraîcheur à l’humour piquant et parfois surréaliste. Allez go West Young men mais pour une balade qui décoiffe et hors du genre cow-boy avec aux commandes Pain(t) en très grande forme créatrice.
Un charriot et Balthazar flanqué de Raz le grand frère à chapeau haut de forme style Lincoln. Et quand on arrive, il en a ras le bol Balthazar. Raz couvert de dettes a acheté un terrain paumé où il y a des Indiens et quelques bestioles tueuses. Un paysage de rêve, vierge mais leur bœuf se fait bouffer pendant la nuit. Reste la vache mais seule… Une tout pour génocider les tueuses de bœuf, Raz y va gaiment et en plus ça se mange donc il tue tout ce qui bouge. Pas idiot Balthazar conseille de construite un fort avec un mur, reste à faire la maison en rondins pour avoir un nid douillet à l’abri des monstres et des indigènes qui montrent le bout de leur plumes. Sauf que la vache et le homard sur pattes ont une aventure. Ce qui va ouvrir à d’autres espoirs de peuplement animalier pour ces colons débrouillards.
Ils ont une radio K7, le grand chef sera appelé Bernardo. On saura que les bestioles sont des Schtömeuls et il va arriver plein de choses au trio. Une comédie burlesque qui tourner a au drame dans un univers graphique captivant, qui fonctionne et dont les textes sont très travaillés pour bien marquer le territoire. Un album qui va faire parler de lui quoi qu’il arrive.
Le Bon, la brute et les Schtömeuls, La Valtynière, 24,50 €
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