Baptiste Pagani a signé avec Les Lames d’Ashura une œuvre qu’il faut absolument découvrir. On ne peut que tomber sous le charme de cette histoire épique, pleine d’action, de sentiments aussi, de haine et d’amour dans laquelle un trio pourtant viscéralement proche va passer son temps à s’affronter, voire se détruire. Le tout dans un monde coloré, vibrant, à mi chemin entre Mad Max et un délire psychédélique post-apocalyptique comme on dit. Des trains d’enfer, des bandes de brigands, d’amazones, des paysages aux saveurs tibétaines ou mongoles, Pagani a donné naissance à un western aux multiples saveurs dont asiatiques fort agréables.
Sur le continent de Kalandra, le train est roi. Un monde en transition où les vieilles idoles et cultes anciens sont oubliés. Ashura dirige un clan et est la mère adoptive de pirates qui pillent les trains. Il n’y a que des femmes pour un seul homme, Oman qui est un danseur génial aux côtés de deux guerrières, ses sœurs, Shota la redoutable et Ikari. Le trio est le fer de lance du clan. Ashura va l’envoyer avec une troupe attaquer un train très protégé et chargé d’une cargaison de grande valeur. L’embuscade réussit et pour fêter la victoire Oman danse devant la bande. Il sait que Shota et Ikari prendront un jour la tête du clan mais que cela ne se passera pas dans la paix. L’héritage de Ashura sera lourd à porter.
Une lutte fratricide pour le pouvoir, deux caractères que tout oppose et qui iront au bout de leur route sanglante, Les Lames d’Ashura est parfaitement construit scénaristiquement sur 160 pages que l’on dévore. Les enchainements, les suspenses, les rebondissements, la psychologie des personnages aussi bien principaux que secondaires forment un tout éclairé par le dessin très typé et racé de Baptiste Pagani. Une découverte à mettre en avant absolument.
Les Lames d’Ashura, Ankama Label 619, 18,90 €
Articles similaires