Un voyage sans concession chez les mineurs de fond du nord de la France, à une époque où le charbon est roi, et les hommes esclaves dans les mines, Gueule Noire raconte le destin brisé d’un jeune garçon qui ne pourra éviter de descendre dans les galeries. Quand il s’en échappera ce sera pour aller vers pire encore. Antoine Ozanam signe le scénario bourré de désespoir de cet album que dessine d’un trait à la fois sobre mais percutant Lelis spécialiste de la couleur directe comme encrage. Le résultat est stupéfiant.
On y croit ferme à ce Marcel, idéaliste qui n’a rien à perdre et qui pourtant reviendra aux sources après avoir pratiquement tout vécu. Anarchisme, lutte contre l’oppression du capital, des jours meilleurs, on est dans ces années du début du XXe siècle où l’impossible est encore possible mais où la guerre, la grande, va sonner les trois coups d’un carnage et d’une révolution industrielle, sociale, sans oublier une grande révolution et quelques petites. Marcel, il s’en moque, il veut vivre. Petits métiers qui dureront jusque dans les années trente, la mine sauvage et dévoreuse d’hommes jusque dans les années 70, Gueule Noire a du Zola au fond de la gorge. Un découpage bien fait, et un dessin qui embarque dans une sorte de film en noir et blanc magique et désespéré.
Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…
Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…
Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…
On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…
L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…
Un best-seller L’Amie prodigieuse paru en 2011, le premier roman de la tétralogie du même…