Il va voyager le beau lieutenant Bouteloup, désormais devenu une gueule cassée et anéanti par la perte de celles qu’il aimait. Des tranchées il part pour l’armée d’Orient, en Bulgarie. En cette fin 1918, les Français veulent attaquer l’Allemagne par son front oriental. Ce dont on se souvient très peu. Dans ce tome 7, Les oubliés d’Orient, Bouteloup n’est pas prêt de retrouver la vie civile. Il accepte et est versé dans la cavalerie mais exige de partir avec ses ex-copains du front. Comme il le fait depuis le début de la série, Patrice Ordas s’appuie sur l’histoire du corps de santé en 14-18, l’évolution des ambulances et bien sûr le contexte qui est sans défaut quant à la grande histoire. Toujours aussi soigneux dans son dessin, Alain Mounier met en images claires et percutantes le destin d’exception de Bouteloup, médecin orphelin sur bien des plans.
Un épisode dont on ne parle que rarement cette armée d’Orient à laquelle Patrice Ordas a raccroché son héros. Petit à petit les rangs s’étiolent autour de Bouteloup, ses amours, son père, Clerc. Comment va se terminer cette parenthèse bulgare qui va voir la dernière grande charge de cavalerie de l’armée française ? On peut faire confiance au scénariste qui a toujours su étonner et coller à l’Histoire comme le montre aussi le cahier pédagogique sur l’évolution du corps de santé militaire en fin d’album. Une série qui apprend tout en apportant sa part d’aventure et d’action.
L’Ambulance 13, Tome 7, Les oubliés d’Orient, Grand Angle, 13,90 €
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