Avec L’Art du crime (Glénat), Marc Omeyer et Olivier Berlion ont mis en commun leur talent pour une série atypique et très efficace en neuf albums. Le thème, des meurtres, des affaires toutes reliées entre elles et sous le signe des arts majeurs. A Montpellier pour la Comédie du Livre, Olivier Berlion, que l’on retrouvera à Lyon les 10 et 11 juin prochains, est revenu sur L’Art du crime et sur ces projets dont une série romancée et romanesque avec un certain Lucky Luciano.
On en est au tome 5 de L’Art du crime (Glénat). Le cinéma et la BD, la fameuse Piste de Mesa Verde, sont en toile de fond mais on commence à avoir en main quelques-uns des fils qui permettront de dénouer toute l’affaire dans le neuvième album dessiné par Olivier Berlion : « Avant en septembre ce sera le tome 6, Par dessus les nuages et la littérature. Pour le sept il sera publié en janvier et c’est la musique qui est l’art choisi. Le huit c’est au tour du théâtre en mai 2018, et enfin le 9 aura l’audiovisuel pour conclure. Et donc », ajoute Berlion, « on pourra enfin tout savoir ».
Ensuite Olivier Berlion reviendra dans les années trente aux USA sur la piste d’un célèbre, et pour cause, chef maffieux, Lucky Luciano. Une série en trois ou quatre albums chez Glénat dont il assurera scénario et dessin : « Difficile de condenser. Le premier tome fera 80 pages. C’est une histoire sentimentale sur fond de gang. La question était de savoir si je parlais clairement de Luciano, citant son nom, où si je le prenais comme modèle sous une autre identité ». Certes, mais Luciano pris comme personnage principal sous son identité parlera sûrement plus aux lecteurs. « C’est une histoire de gangster. Le pitch c’est que Luciano a régné en maître mais a eu un seul échec, sa vie sentimentale », précise Berlion. « On sera de 1931 à 1936 où Luciano est coincé par le FBI et prend 30 ans de prison ». Un malin Luciano qui va négocier avec le gouvernement américain que les dockers de New-York permettent à des agents gouvernementaux de les infiltrer pour faire la chasse aux espions nazis. Et ce n’est pas fini. Luciano interviendra sur les familles maffieuses de Sicile pour qu’elles aident les Alliés à débarquer en 1943. En récompense, il va pouvoir sortir de prison, aller faire un tour à Cuba puis en Sicile et se lancer dans le trafic de drogue. La French Connection, c’est encore lui. Un autre thème à explorer peut-être pour Olivier Berlion ? Sait-on jamais.
Quand on demande à Berlion quels genres il aimerait traiter, il avoue sa nostalgie pour Tony Corso, détective décontracté en chemise hawaïenne. Et pourquoi pas une reprise. Idem pour la BD Jeunesse qu’il avait si bien illustré avec Le Cadet des Soupetard. Alors même si pour l’instant c’est Luciano qui occupe largement Olivier Berlion, son inspiration est toujours là comme aussi bien sûr son superbe coup de crayon.
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