Un duo qui a ses lettres de noblesse, Stephen Desberg et Griffo, s’est lancé dans une saga très feuilleton, avec un petit côté fantastique à la Jacobs et Wells réunis. Voyage spatio-temporel, tombe mystérieuse en Perse et un jeune aventurier curieux qui va se retrouver mêlé à ce chambardement qui pourrait bien avoir des conséquences fâcheuses. Deux albums dont le second va sortir dans deux mois, le dessin de Griffo toujours aussi fort avec des ambiances victoriennes ou contemporaines bien cadrées, Desberg qui change de genre provisoirement, Oliver Page, au nom très série TV ou cinématographique, pourrait avoir un bel avenir après ce coup d’essai. Parution le 2 janvier du tome 1.
En 2544, la Terre est dévastée, peuplée de prédateurs terrifiants qu’il faut abattre. Pendant une mission, Wynn et Bodgan sont attaqués. Bodgan est investi par une entité monstrueuse qui le pousse, grâce à une machine, à fuir vers un autre monde et autre temps. Son équipière ne peut le retenir et y perd une main. En 1874, en Perse, Oliver Page, journaliste, aventurier participe à des fouilles avec la belle Beatriz commanditées par le peu sympathique Lord Prown. Ils sont sur les traces du mausolée d’Alexandre le Grand. Mais Oliver veut jeter un coup d’œil dans la tombe découverte avant l’arrivée de Prown. Il trouve trois bagues et le squelette d’une main. Mais aussi un curieux trône gravé.
Mystère et maléfices, vengeance et monstre qui passe d’un corps à l’autre, sur le fond on est dans du classique mais renouvelé par les rebondissements de Desberg et sublimé par Griffo. Du solide avec de la romance, un héros sympathique face au malfaisant terrifiant, Londres au fil des siècles, un suspense à la Alien ou à la C’est arrivé demain, on se balade avec bonheur aux côtés de Page qui pourrait bien remettre en cause les origines d’un certain meurtrier célèbre.
Oliver Page et les tueurs de temps, Tome 1, Glénat, 14,50 €
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