Ils sont de retour et on les attendait avec impatience. Les Godillots sont dans la Meuse en ce mois de février 1916 et le pire est à venir. La bataille de Verdun c’est pas une plaisanterie. Dans Le Tourniquet de l’enfer Olier et Marko embarquent leurs trois héros dans une aventure qui va se révéler hasardeuse après un séjour parisien de repos. Des camions bloqués par le froid, Serpolet qui joue avec sa vie et qui va avoir a porter une lettre importante à faire signer au commandement flanqué du Bourru et du caporal Palette.
Il a toujours du pot Serpolet même quand un obus lui tombe sur la tronche. Sauf que cette fois il a la main abimé et qu’en prime il a perdu son porte-bonheur. Alors qu’il a sur lui la lettre à aller faire valider, il perd les pédales mais ses copains le piste sur le front car ils craignent aussi qu’il ait paumé la lettre. Résultat on les prend pour des déserteurs et les gendarmes leur collent aux fesses. Serpolet va tomber sur un stock de médicaments tout usage. Et il va mélanger les produits d’où des hallucinations diverses et variées. Va falloir le retrouver le garçon qui voit des renards et c’est pas convivial l’environnement.
Si on suit le périple de Serpolet, ses rêves et cauchemars sous alcaloïdes, l’intervention d’une jeune infirmière, un aumônier pressé, on est ramené à la case départ à la fin de l’album. Finement joué par Olier. Marko assure totalement graphiquement les délires visuels de Serpolet comme les insignes qui vont commencer à apparaître, c’est authentique, sur les camions, le début de la symbolique militaire avec en parallèle ceux portés par les Spad ou Nieuport des escadrilles françaises. Un album un peu charnière dont on sait que la suite sera sûrement étonnante.
Les Godillots, Tome 4, Le Tourniquet de l’enfer, Bamboo, 13,50 €
Articles similaires