Un flic hors normes, un géant de la PJ, une flèche, le commissaire Crassoulet a du talent. Celui de se mettre dans les coups les plus tordus et de s’en sortir par hasard. Incompétence ou génie, difficile à savoir car il cache bien son jeu le bougre. Un fin renard et pour cause, c’en est un, Crassoulet. Flanqué de son adjoint César, le commissaire est sur la piste du crime et les méchants vont mourir…de rire. Vincent Odin et Olivier Le Bellec ont mis au monde un Poirot revu et corrigé par Bougret et Charolles. Du grand art.
Il a le look Crassoulet, version Inspecteur Harry mais heureusement que lui il n’a pas de Smith et Wesson. Y aurait du dégât. Son ambition c’est de devenir un jour le patron du Quai des Orfèvres à la place du Pacha, et de ne rien faire si possible. Un flemmard qui a une grande idée de lui-même, Crassoulet ne déteste pas le contact avec la pègre. Qui se gondole. Il aime le luxe, se sert facilement de sa carte de police, et peut être teigneux. Faut pas le chercher le Crassoulet. Ce qui le sauve c’est la chance. Il n’a pas inventé la poudre mais il a ce petit quelque chose en plus qui fait qu’on l’aime.
Un nouveau venu qui a de l’avenir dans la famille des flics de BD. Si on lit bien les remerciements à la fin de l’album Olivier Le Bellec serait lui-même de la grande maison. Bon sang mais c’est bien sûr. Aurait-il pris un modèle en interne, un Crassoulet de chair et de sang ? Au final, Crassoulet, dessin et textes est drôle, attachant, dégagé des contingences du quotidien. Il fantasme et est le meilleur, certes petit mais nul n’est parfait. Goupil à lunettes, Crassoulet est une star en herbe sympathique.
Les Enquêtes du commissaire Crassoulet, Delcourt, 12,50 €
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