Albums

La Pin-up du B-24 Tome 2, retour infernal

Il l’a retrouvé le B-24 qu’il pilotait en 1943, Glenn, pendant la guerre et dont il n’a jamais su comment il avait pu sortir vivant du crash. On va enfin tout savoir dans ce tome du très bon diptyque aéronautique La Pin-up du B-24 sous la plume au scénario de Jack Manini et le pinceau au dessin de Michel Chevereau que l’on avait rencontré à Montpellier pour le tome 1 chez Azimuts. Il se croyait, comme son équipage ,sous la protection de leur mascotte peinte sur le nez de l’avion, Ali-La-Can, un nose art qui leur avait permis jusqu’alors d’éviter la flak allemande et les chasseurs ennemis. Dès la Première Guerre Mondiale, les pilotes peignaient un insigne d’escadrille fantaisie ou un porte-bonheur sur leur avion. Avec l’entrée en guerre des Américains en 1941, en plus de leurs marques réglementaires, les équipages en particulier de bombardiers ajoutaient une Pin-up sur le fuselage qu’ils baptisaient et qui devaient les protéger. Mais tout a une fin. Glenn risque de ne pas être déçu du voyage avec ce retour en enfer que lui a concocté Manini et que Chevereau a mis une fois de plus à un très bon niveau aérien.

1959, il l’a retrouvée la carcasse du B-24 et s’est posé en catastrophe à côté dans son Broussard. Il va inspecter, ahuri, l’épave et découvrir qu’une fresque sur laquelle il figure a été peinte à l’intérieur. Une sorte de mausolée signé par Fred avec les trois femmes, leurs épouses, qui avaient donné leur nom au bombardier. Mais Ali-La-Can à flanc de cockpit a un brassard nazi à son bras. Délire assuré pour Glenn qui se remet aux commandes et décolle alors que son équipage semble être avec lui comme si rien ne s’était passé. Mais la réalité le rattrape après ce cauchemar et il trouve un carnet dans lequel, peut-être, figure la vérité sur l’odyssée du B-24 et de son équipage. Retour sur un passé douloureux.

Pour la suite il faut se plonger dans cette suite qui associe un contexte aviation, un brin de fantastique et une aventure bien calibrée, nerveuse et à rebondissements. Fred Oglala est d’origine indienne, à ne pas oublier. Et puis il risque bien d’y avoir des cadavres dans le placard. Donc une bonne dose de polar et la recette est complète. Avec même une Ali-La-Can poétique. Un bon diptyque cette Pin-up.

La Pin-up du B-24, Tome 2, Nose Art, Grand Angle, 14,90 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024