Un des avions mythiques de la seconde guerre mondiale pour ouvrir le bal de la nouvelle collection aéronautique de Soleil, Warbirds. Le Stuka ou Ju 87 a marqué entre autres la campagne de France après celle de Pologne. Des piqués vertigineux pour ce monomoteur bombardier avec une sirène pour mieux faire régner la terreur au sol. Et puis il y a eu la campagne de Russie où le Stuka a détruit devenu chasseurs d’objectifs au sol, à foison les chars soviétiques. Aux commandes du Stuka il y a eu des as allemands dont Hans-Ulrich Rudel, controversé pour son attachement au nazisme même après la guerre. Il écrira Pilote de Stukas qui reste dans la lignée du Grand Cirque un des classiques du genre ou de Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt de Adolf Galland. C’est sur le 87G que Rudel détruit plus de 2000 cibles au sol dont 519 chars, a 9 victoires aériennes homologuées. Richard D. Nolane dont c’est la spécialité signe le scénario très documenté avec Aleksandar Sotirovski et Vladimir Davidenko qui curieusement se sont partagés les pages.
Septembre 1941, près de Leningrad assiégée par les Allemands, les Stuka ont pour cible la flotte soviétique. Mais la chasse adverse, avec les Polikarpov les attaquent. Plus la flak, mais le lieutenant Rudel détruit un cuirassé. C’est toute son escadrille qui est récompensée. En 1943, Hitler lui remet la croix de chevalier avec feuilles de chêne alors qu’il va avoir bientôt un Ju 87G chasseur de char à la réputation douteuse. Pourtant en Crimée, il a un Stuka à double canon qui se piloterait plus difficilement que le modèle normal. En fait c’est le contraire. Rudel commence sa moisson alors que les Russes ont reçu des Spitfire anglais. Mais Rudel est un pilote hors normes et Staline met sa tête à prix.
Rudel sera touché, abattu 32 fois. A croire qu’il avait une protection divine. Il perd une jambe, revole. Il sera aussi le pilote allemand le plus décoré avec en prime une décoration créée pour lui et se rendra aux Américains avec son Stuka qu’il détruit au sol. On penche pour la qualité du dessin de Vladimir Davidenko qui a signé Le Chirurgien de Dien-Bien-Phu. A la fois histoire d’avion et de Rudel pilote certes nazi mais irréprochable au combat (on ne le livrera pas aux Soviétiques), ce premier tome va accrocher un public de passionnés que soit d’aviation ou de seconde guerre mondiale. Un cahier technique, historique illustré complète l’album qui précise bien la face sombre des idées politiques de cet As tout en donnant beaucoup d’informations sur le 87.
Warbirds, Stuka, Le Tueur de tanks, Soleil, 14,95 €
J’ai lu les mémoires de ce monsieur, certes grand pilote mais nazi convaincu jusqu’à sa dernière heure !
je n’achèterai pas une bd mettant ce monsieur en scène !