De Wunderwaffen à Zeppelin’s War, Richard D. Nolane décline des uchronies qui revisitent l’Histoire contemporaine, seconde guerre mondiale ou 14-18. Avec Space Reich, il continue sur la lancée de Wunderwaffen. C’est l’Allemagne nazie qui a vaincu l’URSS, la France, et s’appuie sur des pays comme l’Angleterre qui lui est favorable. Les États-Unis sont neutres. Reste alors au Reich nazi à conquérir l’espace.
1943, l’Allemagne parade, exhibe Staline prisonnier et reçoit à Berlin le Roi d’Angleterre et son épouse Wallis Simpson. Le Président Lindbergh a été élu aux USA en 1941 mais la Maison Blanche s’inquiète des progrès en matières de fusées spatiales des Allemands sous l’autorité de Von Braun qui a mis au point une fusée intercontinentale et dont les missiles ont rasé Moscou. Sauf que c’est dans étoiles qu’Adolf veut voir le Reich parader. Les Américains échouent dans leurs premières tentatives de lancement jusqu’au jour où ils enlèvent avec un commando en pleine mer, un certain Korolev, spécialiste soviétique capturé par les Allemands. Avec lui un certain Bergier, résistant et savant français proche de De Gaulle réfugié en Martinique.
Nolane a comme d’habitude bien constitué son uchronie. Pétain est mort. La France collabore0. Hess est le dauphin d’Hitler mais c’est Himmler qui tire les ficelles. Une base spatiale est construite par les Allemands en Bretagne. Nolane a un esprit très inventif. Il tire le fil d’une histoire finalement assez angoissante car partiellement crédible. Cela dit on attend comme dans Wunderwaffen que les méchants prennent des coups. Côté dessin, c’est Maza au story-board et Marko Nikolić à l’encrage moins précis que lui parfois dans le détail.
Space Reich, Tome 1, Duel d’aigles, Soleil, 10,50 €
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