Claude Brasseur avait été un remarquable Vidocq sur le petit écran. Richard D. Nolane (après Space Reich dont nous avons parlé) revient au récit historique pur et dur. Vidocq a bien existé, ancien bagnard devenu chef de la sureté ancêtre de la Police Judiciaire. On est sous l’Empire. Napoléon a des soucis en cette année 1813 mais Vidocq et ses auxiliaires veillent sur paris. Sinisa Banovic assure un dessin réaliste qui colle à l’ambiance.
Sur la dénonciation d’un condamné à mort, Vidocq met fin aux agissements d’un faux-monnayeur qui, contre l’impunité de sa femme, donne ses complices. Un succès de plus pour Vidocq ce qui déplait fortement au commissaire Javert, au passage ennemi juré d’un certain Jean Valjean mais c’est une autre histoire. Protégé par Monsieur Henry chef de la 2e division de la préfecture de Police de Paris, Vidocq est chargé de l’enquête sur un suicidé qui a eu le mauvais goût de se tirer une balle dans la tête à Notre-Dame. Au passage il recrute une jeune femme voleuse douée et fort belle. Le suicidé est-il bien le colonel baron d’Empire qu’il dit être ? Vidocq a aussi un autre talent. C’est un Fantômas avant l’heure, roi du déguisement.
Très agréable ce début de série. Vidocq a une image que Nolane amplifie, sculpte selon ses propres envies tout en ne trahissant pas le personnage. De l’action, une intrigue intéressante, et le dessin qu’il faut, un très agréable moment à passer en compagnie de Vidocq.
Vidocq, Tome 1, Le suicidé de Notre-Dame, Soleil, 13,95 €
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