New York Cannibals de Boucq (Bouncer T11) et Charyn est l’un des titres qui vont compter en cette rentrée 2020. Un polar social, humain, violent, à New York qui fait suite à Little Tulip, les personnages se retrouvent, ont vieilli mais les comptes sont toujours à régler. À l’occasion de la sortie de l’album aux éditions du Lombard, la Galerie Huberty & Breyne présente en avant-première dès le 4 septembre et jusqu’au 19 septembre 2020 , une sélection des planches originales de François Boucq dans sa galerie parisienne.
Un retour en arrière, six ans après la conclusion sanglante de leur album précédent Little Tulip qui mettait en scène Pavel, un tatoueur New Yorkais d’origine russe ayant connu l’enfer des goulags sous Staline, le duo récidive avec un nouvel album noir et puissant où on retrouve Pavel, sur le dessin superbe de François Boucq.
De la plume au pinceau, François Boucq explore d’album en album les multiples facettes que lui offre le dessin. Artiste virtuose, son trait cinématographique contorsionne la réalité, crée des utopies, caricature les inepties et sublime ses récits. Pour Little Tulip et New York Cannibals dont ligneclaire va publier la chronique, Boucq façonne un héros qui a le dessin dans la peau et la vie gravée au corps. À travers l’histoire de Pavel, tatoueur du goulag immigré aux États-Unis à la mort de Staline, François Boucq entreprend une subtile mise en abime psychologique à travers le tatouage. Cette représentation lui permet d’aborder par le dessin plusieurs dimensions : esthétique, biographique, clanique ou chamanique.
Boucq avoue que le tatouage l’a toujours intéressé « car c’est une discipline qui m’impressionne. Il pouvait servir d’éléments de protection. Les superstitions pouvaient être fixées grâce au tatouage. Dans certaines sociétés, on continue de faire des “tatouages magiques” comme en Nouvelle-Zélande, par exemple. Le tatouage relève de la totémisation ou de l’élévation spirituelle de certaines personnes. » Avec New York Cannibals, Boucq embrasse pleinement cette dimension chamanique du dessin. Si les décors et les personnages prennent vie sous l’encre de Chine noire et profonde, François Boucq fait le choix de l’encre violette pour tracer les contours de ces marques corporelles. Une exposition de très haut niveau qui lance de belle façon la sortie de cet album de haut niveau.
Huberty & Breyne Gallery
36 Avenue Matignon 75008 Paris
Du lundi au Samedi de 11h00 à 19h00
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