Il confirme, ce troisième album, le côté novateur de cette série consacrée à des exploits fantastiques de Sherlock Holmes. Il y a de la fureur et un brin d’horreur, un retour vers un classique de la littérature anglaise, Docteur Jekyll et Mister Hyde, une société secrète de fanatiques religieux et des zombies qui ont faim. Le tout forme un environnement auquel Sylvain Cordurié a donné un ton digne de Conan Doyle. Pour le dessin, le nom change à chaque album. Pour ce tome 3, In nomine dei, c’est Alessandro Nespolino accompagné de Axel Gonzalbo pour les couleurs qui est de la fête. Macabre, la fête.
Watson est dans le coma et le docteur Shelvey qui a mis sur pied le phénomène des zombies envahisseurs de Keelodge est en prison. Mais Holmes est persuadé qu’il n’est pas seul et qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres. Shelvey sous l’amicale pression des copains de Holmes finit par avouer qu’une confrérie de fanatiques veulent que l’Angleterre renonce à la religion anglicane. Ce sont eux qui sont à l’origine des manipulations qui ont mis au point le poison capable de transformer les humains en zombies. Hyde va travailler sur ce sérum car lui aussi en profiterait bien pour retrouver l’apparence du docteur Jekyll.
On n’est pas au bout de l’aventure dans ce tome 3 où avance l’histoire mais qui rebondit tragiquement à la fin. Holmes qui pensait avoir la solution du problème va s’apercevoir qu’il a à faire à forte partie. Une intrigue bien menée, claire et sans artifices, donne à la série sa crédibilité. Les textes sont tout à fait dans l’esprit Holmes. Le dessin colle aussi bien à la redingote de Mister Holmes.
Sherlock Holmes Society, Tome 3, In nomine dei, Soleil, 14,95 €
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