Christophe Bec poursuit avec Le Fulgur son immersion au sens propre du terme dans un récit qu’aurait pu signer Jules Verne. Dans le tome 2 il monte en puissance et l’équipage du Fulgur va découvrir de nouveaux territoires immergés. Suspense oblige Bec progresse par touches, par coups de théâtre successifs dans la plus pure tradition du feuilleton de la fin du XIXe siècle. Même ses dialogues en ont pris le ton. Le dessin de Dejan Nenadov est lui aussi fort proche du style des gravures de l’époque, un réalisme souligné, un découpage et une mise en scène qui sait donner du souffle quand il le faut au texte et à toutes les péripéties que va connaître le fantastique Fulgur perdu au centre de la Terre.
Un combat titanesque contre un monstre géant préhistorique, le Fulgur et le courage de Maraval fait le reste. Un trophée en forme de crâne va orner l’intérieur du Fulgur. Poursuivant son errance souterraine le navire du professeur Claudian arrive en vue d’une île où il y a de l’eau douce qui coule d’une source en hauteur. C’est peut-être l’espoir de retrouver la surface mais avant il faut pouvoir remonter à sa source. Comment y arriver ? Créer une sorte d’écluse devrait permettre de faire remonter le Fulgur à bonne hauteur et de créer une brèche artificielle. Mais en progressant l’équipage va avoir une surprise de taille.
Christophe Bec sait tenir ses lecteurs en haleine. Pas de pause, une progression qui construit l’intrigue avec toujours ce qu’il faut pour que le suspense soit de la fête tout en amenant des réponses aux questions que l’on se pose. De la bonne aventure qui a aussi hormis Verne des influences en direct des Mondes perdus du père de Sherlock Holmes, Conan Doyle comme le souligne en hommage Dejan Nenadov au début de l’album. Très sympathique ce Fulgur avec son carnet de croquis. Plus qu’un tome pour tout savoir sur l’odyssée du Fulgur.
Le Fulgur, Tome 2, Les survivants des ténèbres, Soleil, 14,95 €
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