Dès ses débuts on l’a adopté Karmela Krimm. Pour son style, son caractère, cette détective ex-flic qui a le don de se mettre dans le pétrin (et d’en sortir) est l’une des meilleures créations de Lewis Trondheim en BD réaliste même si on n’oublie pas Maggy Garrisson. Efficace Karmela. Cela dit, à la base, l’idée est de Frank Biancarelli. Le duo a envoyé sur La Canebière mais dans bien d’autres quartiers moins connus de Marseille un personnage qui sait naviguer dans un Vieux Port où les requins prospèrent. Pour le plaisir du lecteur amateur de bonnes séries au look TV. Un tome 2 où la neige marseillaise est écarlate. Un décor de contes de fées qui tourne mal.
Elle déprime Karmela et la neige a blanchi Marseille. Quand sa filleule Marion lui donne rendez-vous pour faire des photos de la poudreuse dans la ville, Karmela remarque que des drones sortent d’un appartement. Avec son zoom elle comprend que c’est un cambriolage qui se passe et que les drones emportent le butin. Elle prévient son copain flic mais ils sont débordés la police. Alors banco pour Karmela qui bien sûr va se mêler de ce qui ne la regarde pas vraiment mais on ne se refait pas. Elle la joue en finesse mais y a du cadavre au menu dans l’appartement cambriolé et les ennuis ne font que commencer.
Ce qui est bien avec les aventures de Karmela c’est qu’on n’est jamais déçu. Elle est à la limite imprévisible mais cette fois elle met le paquet, en Moon boots et canot à moteur au pilote plein d’humour. Avec l’aide de Tadj que l’on retrouve aussi, un ami proche, elle va tout faire elle-même. Du bon scénar comme on dit, à surprises, tiroirs qui déroule ses images qui bougent animées par Biancarelli au trait si prenant. Vive la Krimm et à très vite.
Karmela Krimm, Tome 2, Neige écarlate, Le Lombard, 12,45 €
Articles similaires