Elle était jeune, belle, avait une mère qui la traitait comme une marchandise. Elle voulait devenir une vedette du théâtre. A New York en 1901, Evelyn « Eve » Nesbit va être l’égérie du plus grand architecte de l’époque mais sa vie tournera au cauchemar. Nathalie Ferlut a choisi de raconter la vie de Eve sur la balançoire (Casterman).
Quand elle arrive à New York, chaperonnée par une mère abusive, Eve, une vraie beauté piquante, va poser pour des peintres, faire des photos légères dans l’esprit de l’époque. Eve a seize ans et devient la maîtresse de l’architecte qui va donner à New York son modernisme, Stanford White. Insouciante, protégée et aimé, Eve va provoquer cher un autre homme très riche, Harry Kendall Thaw une passion ambiguë. Elle rencontrera aussi le futur grand acteur John Barrymore qu’elle aimera vraiment.
Quand tous les mécanismes de la tragédie seront en place, Eve sera le jouet des passions qu’elle a déchaînées. Son destin sera écrasé par l’argent et la puissance des familles dans lesquelles elle a voulu s’immiscer. Tout est vrai dans cette histoire de Eve Nesbit, triste et pathétique que Nathalie Ferlut, par son dessin léger et son excellent sens de la narration, restitue dans son contexte avec talent.
Eve sur la balançoire, conte cruel de Manhattan, Casterman, 18 €
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