Un pavé de 400 pages dominé par Nadar, un roman qui sculpte peu à peu le destin d’un homme taciturne, perdu dans ses rêves, Papier Froissé est un vrai périple noir dans lequel pourtant l’espoir est au bout de la piste. Pas là où l’on pourrait l’attendre. Il faut se plonger dans cette œuvre délicate et inattendue au graphisme puissant, aux rebondissements en chaîne.
On ne sait pas d’où il vient. Jorge débarque dans un petit hôtel et pose sur la table de sa chambre un cheval en bois. Javi, un ado de 16 ans, rackette pour les autres élèves à la sortie du lycée où il sèche les cours. Jorge va aller travailler dans une scierie. Flash-back dans un hara pour Jorge, destins croisés et retour sur le passé. Jorge et Jorvi même combat ? Jorge devient l’amant de la propriétaire de son hôtel. Histoire sans lendemain pendant que le jeune Jorvi a une âme de pianiste et que la vérité se dessine.
Il y a bien sûr une raison à cette chronique de ces deux hommes que rien ne semble rapprocher. Nadar emballe l’action peu à peu. Trop lentement ? Peut-être mais son récit est à l’image des héros, sobre, précis et descriptif. On doit respecter le ton et l’écriture car le tout est bourré de talent et mérite d’être lu.
Papier Froissé, Futuropolis, 29 €
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