Jonathan Munoz signe un album autobiographique. Petit journal d’un gros fragile est une émotion permanente ressenti à la lecture des planches gags comme on dit même si ce n’est pas le bon terme dans ce cas. Jonathan est un petit garçon pas compliqué mais qui va vivre des débuts de vie, d’enfance où tout ne sera pas toujours rose mais souvent rigolo. Début des années 80, pas de téléphone portable, de console de jeux qui vont pointer rapidement le boit de leurs manettes, à la rigueur le Club Dorothée et les copains. On rit aussi car Jonathan a de l’humour, une vraie fraîcheur qui fait du bien que l’on aimerait que les gamins, et nous aussi, gardent dans notre monde tordu et de brutes. Un petit délice qui fait du bien.
Jonathan Munoz téléphone à sa mère et lui dit qu’il écrit un livre sur les souvenirs, les siens. Dont le premier un nounours que l’on peut accrocher à la ceinture style banane. Caprice et il l’aura. Un souvenir qu’il adore. Sans oublier les traumatismes, des lacets impossible à nouer et le friqué qui a des pompes à velcro, le garçon sans zizi, la mort de la mère de Bambi, un classique. Et si le Père Noël n’existait pas comme le dit Diego fils des voisins? Impossible, une affaire de maths, logique. En 1988 il a 4 ans, sait qu’il y a des bébés oiseaux dans les œufs. Mais alors il y a aussi des bébés oiseaux dans le gâteau. Horreur. Il vaut mieux le jambon même si il adore Les Trois petits cochons. Indécision enfantine : ville ou campagne, vanille ou chocolat. Des choix de vie. Et il grandit Jonathan, il a deux mamans et un papa hebdomadaire, une petite voisine pour Barbie et Kent. Ah les filles.
On va aller jusqu’en 1995 avec Jonathan. On passera par l’école, le meilleur copain, la cantine et la crotte de nez. Munoz apporte à cette histoire de gosses sa sensibilité, la sienne puisque c’est de lui qu’il parle, et bien. Mais aussi celle de plein d’enfants aujourd’hui quasi quadragénaires et qui ont bien le droit d’avoir une dose de nostalgie, console Atari ou Nintendo en prime, qu’on partage volontiers avec eux. Un bel album tout public.
Petit journal d’un gros fragile, Fluide Glacial, 13,90 €
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