Albums

XIII Tome 29, des souvenirs par bribe

Comme c’est la saison des poids-lourds en BD, juste avant les fêtes histoire de se faire une place d’honneur au pied du sapin (reste à traiter grosso modo un Thorgal, un Lucky Luke, un Corto Maltese), voici le dernier XIII (qui ne sera pas le dernier). Toujours avec la mémoire qui flanche, sous emprise totale de son épouse Janet, devenu conseiller du président, il va pourtant découvrir quelques bribes de son passé. Merci les Russes et évidemment Yves Sente au scénario qui veut se raccrocher avec plus ou moins de bonheur à l’actualité comme pour Blake. Ce qui peut laisser parfois le lecteur dans le brouillard avec en plus beaucoup de texte. Dessin sans surprise, efficace, de Iouri Jigounov qui a trouvé le bon rythme de croisière.

Moscou, une réunion secrète entre services secrets chinois et russe mai un espion est là. La sécurité laisse échapper une espionne qui a enregistré leurs conversation. Dans un jet entre Russie et Cuba, Kelly (Jason) fait le point avec Boris agent russe. Il fallait autrefois éviter que Ryabko, ‘un va-t-en guerre soit le maître du Kremlin et déclenche un conflit nucléaire. Et Kelly était le pion nécessaire de l’échiquier. Lors d’une réception à Moscou à l’ambassade US il devait tuer Ryabko mis une femme de ménage a tout gâché. Peut-être une agente du KGB. Grillé à Moscou Jason est renvoyé à Cuba. Mais sur une vidéo de surveillance on voyait la femme de ménage remettre une cassette à Jason. Mais où l’a-t-il cachée ? Pendant ce temps il partait avec Maria et Jorge de Los Santos vers le Costa Verde en pleine révolution. Reste que si il a été libéré de la puce dans son cerveau, il ne se souvient de rien de sa vie précédente. Ce qu’on vient de lui raconter n’a déclenché aucun déclic. Mais comme lui dit le dit le Russe, « nous avons les moyens de te faire parler », réplique célèbre du film bien français avec Francis Blanche et Brigitte Bardot, Babette s’en va-t-en guerre et oui reprise d’un vieux film d’Hollywood, Les Trois Lanciers du Bengale.

Bon, on piétine dans toute cette affaire sur fond de romance aussi oubliée, des flashbacks en série, une colonelle mais c’est retrouver sa mémoire qui compte avant tout pour l’amnésique le plus célèbre du 9e art. La bonne question c’est jusqu’à quand. D’autant qu’il y a sa chérie qui veille au grain. Alors la cassette ? De bonnes scènes d’action par contre et parfaitement mises en scène par Jigounov dans des décors bien repérés et restitués. Il faut vraiment être accro à la série pour tenir la distance. Mais on ne renie pas ses passions envers et contre tout.

XIII, Tome 29, Moscow – Spaso House, Éditions Dargaud, 13,50 €

Partager

Articles récents

La Sagesse des mythes de Yvain le chevalier à la Belle au bois dormant

On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…

21 novembre 2024

Pyongyang parano, les blaireaux des légendes

Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…

21 novembre 2024

bd BOUM 2024, c’est ce week-end du 22 au 24 novembre 2024

Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…

20 novembre 2024

Mémoires de gris, Tristan et Yseult revisités

Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…

20 novembre 2024

Un doublé belge de Spa à Bruxelles chez Anspach

On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…

20 novembre 2024

Prix Landerneau BD 2024 présidé par Mathieu Sapin, la sélection

L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…

19 novembre 2024