Un jeune femme qui va, c’est le cas de le dire se jeter à l’eau, rompre avec la monotonie de sa vie, Leïla comprend peu à peu qu’elle doit agir. Direction la Bretagne, sa famille, l’amour aussi, la défense de la faune marine, elle retrouve ses fondamentaux oubliés, se réadapte. Elle qui étouffe dans un aquarium musée va faire des rencontres dans ce récit attachant de Gwénola Morizur et Elléa Bird au dessin. Leïla ne se doute pas que toute sa vie va être bouleversée et que ce sera désormais la mer qui la prendra pour le meilleur.
Se battre contre la chasse sauvage des baleines, Save the ocean est sur place en Antarctique. Et un moment d’exception quand elles sautent, alors qu’un baleinier japonais en totale illégalité va les harponner. A Nantes quelques mois plus tard Leïla qui a vécu le drame fait visiter le musée de la mer alors qu’une manifestation envahit les lieux contre la pêche à la baleine. Leila achète des crabes pour les remettre à l’eau. C’est pousser un peu loin le militantisme pour son copain. Leila partirait bien s’installer ailleurs. Un accident d’échafaudage la bloque chez elle. Agressée dans la rue un type l’aide et lui donne son écharpe. Leila a un coup de foudre et retrouve la garçon à l’aquarium en tenue de plongée. Sur la passerelle elle a vu un gamin fantomatique. Leïla comprend qu’il est temps pour elle de faire des choix.
Un dessin en lignes douces, aux traits et aux cadrages généreux, un peu à l’image de Leïla. Une histoire à la fois simple mais courageuse, en douceur, qui donne chaud au cœur dans un monde de plus en plus violent et égoïste. On dira qu’il y a un peu d’idéalisme mais qu’il fait du bien car on y croit à Leïla.
Se Jeter à l’eau, Jungle RamDam, 18 €
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