Elle avertit ses lecteurs Bénédicte Moret. Dès le départ, avec le pourquoi, le comment, de sa démarche, de ses gros mots, elle la féministe pas extrémiste, tolérante, modeste et super canon. Bon, on passe, et on revient au sujet, non des moindres. La famille (presque) zéro déchet est le sujet de ce bouquin qui va faire plaisir à certains, rappeler des souvenirs divers (« trie avant de jeter ou tu pars aux encombrants », vécu) à d’autres, et éventuellement faire grincer des dents à ceux bornés qui vont crier au sujet tendance. Sauf que sur le fond et même sur la forme en y allant un peu mollo, elle a raison Bénédicte qui a ses convictions face à des réalités très ancrées et perverses. Mais bon, allez on la suit et on écoute, silencieux, la marche au compost et aux déchets invisibles. En sachant que nous on vient d’un monde où on faisait les courses avec un panier en osier, qu’on échangeait les pots de yaourt en verre consigné, que le lait était versé dans un bidon et que la papier journal (bof) servait à emballer légumes frais et poissons encore plus frais. On en passe. Et qui a tout salopé en cinquante ans ? Ben, nous peut-être aussi finalement.
Jérémie, c’est son mari qui aime la nature, les Terriens et sait très vite que le plastique tue. Bénédicte, la maman passionnée d’une génération qui découvre l’eau tiède, damned. Mali, sa fille, copie l’humour charmant de sa mère. Dia, le fils fait caca partout, c’est écolo. Des gens normaux après tout. A partir de là, on fait un constat. Fini les sacs plastiques sur une Terre exsangue, la chaleur qui monte, les gaz à effet de serre ou les tsunami sans oublier pour ici les épisodes cévenols multiples. On déforeste, on fout du soja partout et de l’huile de palme. Cela dit, oui, on pense quand même à manger de moins en moins de viande mais de meilleure qualité, plus de légumes bio (30% plus cher pas permis à tous mais bon). Elle les accumule les vérités gênantes comme la mort programmée des abeilles, les pesticides, les déchets en masse. Et le recyclage, il en prend un vieux coup car il faut rajouter du plastique frais au vieux.
Du dur, du redoutable car tout ce que énumère, montre, avec humour mais un réalisme exacerbé Bénédicte Moret est vrai, prouvé. Bon on plaint un peu les chats pour les croquettes bio et pour le shampoing maison, les cendres pour la machine à laver, on s’interroge. On est dans ce manuel, recueil, témoignage sur du tout ou rien. Elle est honnête la fée du déchet qui va, en famille, arrêter d’en produire pendant un an. Son bouquin fait du bien parce qu’il prouve que si on se lève les fesses on peut y arriver mais ce n’est pas simple car c’est une vrai révolution, sire, pas une révolte. Faudra couper des têtes.
Ze Journal de la famille (presque) zéro déchet, Le Lombard, 19,99 €
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