Une jeune femme qui a la compétition dans le sang, conductrice de voiture de course, aventurière, allemande dans les années 20, Sigi est la nouvelle héroïne de Erik Arnoux au scénario bien ficelé et David Morancho au dessin. Sigi va jouer au Philéas Fogg mais au volant d’une voiture pour prouver qu’une femme au volant a toute sa place. On a le nazisme a ses débuts en toile de fond, des coups tordus, un excellent univers graphique. De très bons débuts parfaitement maîtrisés par Arnoux et une Sigi très attachante.
Dans un saloon un abruti violent, défiguré pendant la guerre de 14, Cooper, tente de séduire Sigi, allemande de passage accompagné de Sven, photographe suédois. Sigi se souvient dans les paysages désertiques de l’Arizona qu’elle a gagné en Europe des courses de voiture conte des hommes. A Berlin trois mois plus tôt elle tente de convaincre un industriel Gottfried de financer son expédition. Elle lui raconte comment elle a couru en compétition mais un drame, un accident mortel dont on l’a tenue responsable lui a fait perdre sa licence. Radiée à vie, elle a été exclue de sa famille très fortunée qui n’accepte pas qu’elle sorte du rang. Et lui ferme les portes des industriels qui pourraient lui fournir une voiture. Gottfried accepte mais nazi convaincu veut avec Sigi montrer au monde la supériorité allemande. Une équipe se met en place avec elle, mécano, photographe, camion de pièces détachées et Sigi au volant d’une Adler 6. Le tour du monde peut commencer.
On se doute bien que rien ne va être simple pour Sigi qui évidemment va être manipulée et ignore les buts inavouables de son défi envisagés par d’autres. Des personnages secondaires intéressants, une belle moto Indian, des rebondissements de dernière minute, violents qui relancent parfaitement l’action. Un dessin comme on les aime, à la Marvano ou Vincent. Vivement la suite.
Sigi, Tome 1, Opération Brünnhilde, Glénat, 15,50 €
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