Des pirates de l’espace, un quatuor de déglingués qui ont tous des comptes à régler avec le pouvoir en cette année 3852 de l’ère confédérée. Warship Jolly Roger revisite le thème façon science-fiction de l’Île au trésor version hard à Blade Runner saupoudré de Star Wars. Sylvain Runberg, évadé de l’adaptation de Millenium, a trouvé le bon rythme et le bon dosage pour cette efficace nouvelle série à grand spectacle.
Le pénitencier de la planète Tullanium fait des siennes. Les prisonniers se sont révoltés. Des indépendantistes veulent libérer leurs chefs et pour semer la panique ouvrent les portes de tous les condamnés. L’un d’eux, John Munro, ancien général de l’armée et criminel de guerre qui a dégommé douze mille civils, profite de l’occasion. Pendant que l’armée reprend le dessus il vole une navette avec l’aide d’une mercenaire militante, Kowalski, un contrebandier ultra violent et Treize, un ado muet. But de l’opération, récupérer son vaisseau, le Valkyrie, et si possible faire la peau du président Vexton qui l’a lâché après avoir obéi à ses ordres, emprisonné et privé de sa famille. Munro et son trio de timbrés est prêt à tout pour que le Valkyrie devienne le Jolly Roger, vaisseau de sa vengeance.
Miki Montlló a dessiné ce western spatial qui n’a pas de temps morts. Le dessin est dans la lignée de l’école espagnole marquée par les studios d’animations dont sort Montlló. Ligne claire, un peu caricaturale, décalée avec du souffle sur les grandes scènes de combat spatiaux. L’histoire tient la route, classique mais aussi novatrice par les personnages. Un petit côté quand même Albator qui était également un corsaire de l’espace et avait aussi un œil de moins. Munro ressemble plus à Long John Silver.
Warship Jolly Roger, Tome 1, Sans retour, Dargaud, 13,95 €
Articles similaires