Dargaud a ouvert son catalogue à des Visions du Futur. On l’avait déjà annoncé. Des albums qui ont en commun un discours personnel, une narration sans frontière avec une pagination ouverte, des graphismes tout autant différents que les auteurs qui sont aux commandes. Et comme le dit Dargaud, un parti-pris dans des lendemains qui chantent même si on a plus tendance, sur Terre, à l’autodestruction et au pessimisme. Deux titres ont déjà été traités par ligneclaire, Aiôn et Mécanique Céleste, le petit bijou signé par Merwan. On passe à une autre titre qui a bien des charmes, Univers! De la SF grand angle avec, entre autres récits, un embargo sur le passé pour mieux faire beaucoup d’agent dans le futur.
Il est salarié chez Wortham. Et on va lui demander pas moins que d’aller assister à la création du monde, de la vie et de tout le reste. Dix-sept milliards d’année, pas moins, et pourquoi ? Alors là, même Zorglub n’y aurait pas pensé. Il ne s’y attendait pas Tommy. Son patron, enfin ce qu’il en reste, lui annonce qu’en travaillant sur la cuisson à froid, sa boite Wortham a découvert un système de voyage dans le temps. Donc envoyer Tommy juste avant le début du temps permettrait de graver les quarks fondateurs de toute matière du logo de Wortham qui deviendrait le seul maître de l’univers. Pas idiot et Tommy s’embarque dans la galère avec toutefois quelques petites envies de jouer à Dieu malgré son robot protecteur au look du Saint-Esprit. Et puis c’est un garçon qui a de l’humour Tommy…
Des sketchs pleins d’humour, délirants, des robots qui prennent leurs désirs pour des réalités et tombent un peu trop amoureux de leurs maîtres, une migration sur Taurus 77, un Bonaparte qui donne son nom à des E.T., on en passe. Tous ces récits ont un lien entre-eux. Avec en toile de fond une bonne dose d’inquiétude que Albert Monteys dispense tout en la contrebalançant par une certaine ironie très drôle.
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