Allez, on est sur le sprint final où Tancrède ex-Robert toujours aussi bouillant et mal embouché va régler ses comptes et tailler dans le vif. Le cycle italien d’Ira Dei se termine avec ce quatrième tome signé bien sûr par Vincent Brugeas au scénario accompagné par son camarade le très doué Ronan Toulhoat. Des combats impitoyables, des belles en vadrouilles, des brutaux sans pitié, Tancrède va avoir fort à faire mais il nous y a habitué. Des pages panoramiques au superbe découpage, des rebondissements et quelques retournements d’armures ou de bures, c’est chaud mais avec peut-être une suite. Il y a de quoi l’envisager.
Hugues a l’épée facile et veut ramener à tout prix Tancrède à Guillaume. Bohémond lui rappelle qu’il lui a prêté serment. Et vivant Tancrède de préférence qui lui fuit avec Marie et Eudoxie. Marie lui raconte son enfance. Son père qui a martyrisé moralement sa mère est en réalité Étienne de Chauchy, ex-compagnon de guerre de Tancrède. Main-Gauche le tueur du Pape est aussi aux trousses de Tancrède avec le moine Étienne. Mais c’est Hugues qui réussit le premier à capturer Tancrède et à le livrer à Guillaume qui aurait bien aimé se débarrasser de Hugues qui le gène. L’enjeu au final sera que les Normands envahisseurs vont devoir affronter l’armée de Constantinople. A moins que.
Deux hommes en un, Robert et Tancrède, qui sera le gagnant, qui va résister ou renaître ? Et pour quel avenir ? Une conclusion ce tome 4, Mon nom est Tancrède. La fresque est belle, attachante, violente mais aussi finement basée sur la psychologie des personnages principaux. Belles ambiances pleines pages parfois sans texte, Ronan Toulhoat a acquis une vraie maîtrise graphique et s’expose à Bruxelles à l’occasion de la sortie de l’album.
Ira Dei, Tome 4, Mon nom est Tancrède, Dargaud, 14,50 €
Articles similaires