On savait que Romulus et Remus, élevés par une louve compatissante avait fondé Rome et que ça avait mal tourné entre les deux frères. Ne voilà-t-il pas que Laurent Moënard, spécialiste éminent de l’Antiquité, nous sort un troisième larron qui aurait bien pu brouiller les cartes entre les dieux toujours aussi taquins et la naissance de l’Urbs (pour les latinistes si il en reste). Donc Le Troisième fils de Rome emprunte cette voie qui va se révéler mouvementée, romanesque et sous le crayon de Stefano Martino d’un trait qui tient bien la voie appia. Manigances, complots, meurtres sanglants divers et interventions divines sans lesquelles tout ouvrage sur Rome serait comme du pain sans sel.
On rentre ensuite dans le vif du sujet, Hannibal et ses éléphants, l’armée romaine qu’il a battue, mais il faut qu’il rentre à Carthage, erreur stratégique car Carthago delenda est. Scipion s’en chargera et Martius va le rejoindre. Un bon point pour la clarté du scénario même si la secte a un côté nécessaire mais un peu tiré par la toge. Belles scènes d’action, un héros qui a à faire ses preuves, un dessin bien maîtrisé, le tout pour une saga en cinq tomes, un peu long peut-être mais à vérifier à l’usage.
Le Troisième fils de Rome, Tome 1, Martius, Soleil, 14,95 €
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