Un nouveau scénario de Pat Mills que les éditions Delirium éditent en français. Sláine est un beau mec, body buildé dans un temps où les barbares se mettaient des raclées mémorables toute en gardant un look irréprochable. Sláine vit dans un monde imaginaire qui pullulent de grosses bestioles antipathiques qu’il va se faire un plaisir de découper en rondelles. On n’oublie pas qu’on est dans de la BD british, celle de la revue 2000 AD. Histoires courtes qui s’enchaînent avec des dessinateurs qui virevoltent. Massimo Belardinelli a assuré, plus peut-être que Mick McMahon, le succès de Sláine. On a l’impression dans cette édition française que le dessin de McMahon est haché, dilué alors que celui de l’Italien est dans la lignée classique des petits formats qu’on lisait à l’époque. En prime, mais ce n’est que personnel, on a parfois l’impression que c’est Andréas qui est au dessin. Un délire passager. Reste qu’il ne faut pas manquer cette découverte inédite. Sláine, barbare punk aux pouvoirs divers, est un petit bijou à se mettre très vite sous les yeux.
Il est flanqué d’un nain, Ukko, le beau Sláine. Il est capable grâce aux spasmes de distorsions de se transformer en monstre, en berserkers. Ce n’est pas un aimable et il va aller affronter la bête dans le Bloch mais à faire les yeux doux à la femme du roi, il va avoir des ennuis Son copain a acheté une prison dont les prisonniers doivent payer rançon. Rentable mais il semblerait que la prison renferme un dangereux pensionnaire. Comme il a bon fond Sláine, il libère certains prisonniers qui ont été ses copains. Dans une cellule, il découvre la belle Blathnaid qui n’est pas vraiment celle qu’il croit. Un beau monstre en forme de serpent qu’il faut éliminer.
Pat Mills se laisse complètement aller dans une geste surréaliste bourrée d’idées, de clins d’œil et de monstruosités diverse parfois drôles. L’épisode de la tour à flamber les prisonniers est un grand moment mais c’est quand Sláine se transforme en berserkers avec l’aide de la puissance mystique que contient la Terre, qu’on atteint le summum. De l’humour et de l’action, des combats épiques, rien de vraiment compliqué mais distrayant au possible, Sláine répond aussi aux goûts et aux envies d’une autre époque par très lointaine de Conan, autre barbare costaud. Un superbe bouquin comme toujours chez Delirium.
Sláine, L’aube du guerrier, Delirium, 27 €
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