L’entreprise était risquée mais le talent de Mari Yamazaki et Tori Miki, forts du succès de Thermae Romae, permettait d’envisager le meilleur de cette mise en perspective de l’un des plus connus écrivains de la Rome antique. Pline l’ancien est un personnage hors normes, lettré, scientifique à une époque où superstitions et dieux mènent la danse, et politique aussi car son face à face avec Néron ne sera pas de tout repos. Naturaliste son encyclopédie d’Histoire naturelle reste encore une référence. Dans le tome 3 de cette biographie romancée, le rythme baisse un peu mais la méchante Poppée fait monter quand même la pression.

Pline continue ses recherches sur les insectes dont certains n’apparaissent que quand la terre va trembler. Mais c’est le mariage de Néron avec la redoutable Poppée qui inquiète Pline. Même si son ami Sénèque lui demande de la ciguë, poison violent, au cas où. Dans la ville on dit qu’un monstre rode, un cheval à corne unique, la licorne. Des vertus magiques sont prêtées à sa corne comme prévenir des poisons. Ce qui intéresse Néron. Pline disserte sur l’éducation nécessaire aux humains par rapport aux animaux qui d’instinct savent comment agir. Euclès le serviteur de Pline, fil rouge du récit, est agressé. A Rome Poppée enceinte commence à dicter sa loi à Néron et veut la tête d’Octavie. On propose à Pline de revenir vers Néron pour tenter de contrer l’influence de Poppée.

Un tome de transition qui replace les principaux personnages dans le contexte sociale et politique sans oublier le rappel de la menace de l’éruption du Vésuve dans laquelle, on le sait, malgré qu’il l’ait prévue mourra Pline en voulant porter secours avec la flotte à des habitants en danger sur une plage. Pline a été aussi un historien accompli et a chronique le règne de Néron. On va voir la suite. Le tome 4 est pour bientôt. Les auteurs ont vraiment fouillé pour en arriver à un manga qui non seulement est passionnant mais bénéficie d’un dessin qui sort de l’ordinaire du genre.