Elle est dans les ennuis la belle martiniquaise devenue la reine des paris clandestins à Harlem en 1930. Elle gène les gangs blancs qui veulent lui prendre son territoire. Mais Stéphanie « Queenie » Saint-Clair a de la ressource, des appuis mais des ennemis puissants. Dans ce tome 2 de Harlem on passe la vitesse supérieure et il y aura une fin. Queenie va se battre bec et ongles. Bonjour les dégâts. Un polar urbain comme on les aime, à la Leone avec Mikaël aux commandes de ce très bon thriller après Giant et Bootblack pour cette nouvelle incursion new-yorkaise au décor sanglant et violent. Sortie le 18 août.
1931 les places deviennent chères à Harlem. Queenie est la cible de la maffia blanche qui veut récupérer la loterie clandestine. Mais les habitants sont pris entre plusieurs feux. La police du 32e district sous les ordres d’un flic véreux, McCaan. Bumpy garde du corps de Queenie a une idée pour bloquer Dutch Schultz qui veut la peau de Queenie. A tout prix. Queenie continue à écrire des articles vengeurs dans le journal de Harlem. Elle a évincé le journaliste qui travaillait avec elle, proche de Tillie son amie. Queenie se souvient de sa jeunesse, combien elle a eu à se battre pour survivre. Bumpy se rapproche de Luciano sans en parler à sa patronne qui est victime d’un attentat. Luciano dicte ses conditions, le champ libre pour le monopole de la drogue. McCaan tente le tout pour le tout.
Action, une héroïne à la fois gangster et protectrice des siens, de sa communauté, un personnage très ambigu mais qui a un vrai relief. Le racisme, le Klan, le jazz, les magouilles politiques, Mikaël a su parfaitement mettre le tout en musique justement. Idem pour le dessin, le découpage, les ambiances et les décors. Rebondissements bien sûr, un diptyque incontournable très subtilement écrit, conçu.
Harlem, Tome 2, Dargaud, 15,95 €
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