Elle a pris quelques années Angela et c’est en Corée, en pleine guerre, en 1952, qu’on la retrouve comme Romain Hugault nous l’avait annoncé. Les USA se battent contre l’invasion du Sud par les communistes coréens du Nord soutenus par la Chine. Et, déjà, on avait frôlé l’utilisation de l’arme atomique par le général MacArthur désavoué par le président des États-Unis. Autant dire de suite que ce nouvel épisode en deux tomes vole très haut, dès la couverture de l’album Mig Madness, une splendeur. Une mission tordue pour la CIA, des zincs qui sont esthétiquement des merveilles, un scénario de Yann qui s’articule parfaitement sur la guerre de Corée (on se souvient du Danny dans Ciel de Corée), Romain Hugault au zénith, que demander de plus.
A noter, mais on y reviendra dans un prochain article que, du 26 mars au 23 avril 2022, la galerie Huberty & Breyne Paris Matignon présente l’exposition personnelle de Romain Hugault, regroupant les planches originales de ce nouvel album Mig Madness.
Un Neptune de reconnaissance a des soucis. Des Mig l’accrochent et il tente de rejoindre la base US la plus proche. En Floride on forme à la chasse les pilotes avec des jets cibles télécommandés par un pilote dans un autre avion. Mais il est fort le moniteur d’autant que c’est Angela qui est au manche. Rob Clower le copain d’Angela est dans Navy en Corée sur un porte-avions. Il vole sur Panther et on lui confie une mission très spéciale, retrouver le Neptune porteur d’un équipement sophistiqué qui s’est finalement crashé et détruire l’épave en plein territoire ennemi. Mais il y a doute car comment la CIA sait qu’il n’y a pas de survivants alors qu’ils viennent juste d’apprendre le crash ? Décollage immédiat pour deux Panther sur fond de neige. Passe rapide mais les Mig arrivent en nombre. Rob est abattu.
Dès lors l’aventure va commencer, les bases sont posées et il faut bien sûr qu’Angela rentre dans la danse. Car vivant ou mort le Rob, prisonnier peut-être, tout va se jouer grâce à un hasard malicieux. Angela (pour son dernier round ?) a ses entrées à la CIA. La suite, c’est de l’espionnage, une balade pour le moins mouvementée dans la plus pure traditions des meilleurs films tournés à l’époque : Les Ponts de Toko-Ri, Flammes sur l’Asie ou Les Ailes de l’espérance. On redécouvre le Tigercat, et le Sabre, les coups fourrés de la CIA et une technique d’évacuation au sol déjà vue et tout à fait authentique. Comme le joli clin d’œil à une certaine Miss Monroe. Un Mig Madness (comme le précisait Romain dans son interview « C’était le nom d’un syndrome des pilotes US qui voulaient à tout prix abattre du Mig et se tirait la bourre, faisaient la chasse aux victoires sur Mig Alley », qui atteint des sommets.
Angel Wings, Tome 7, Mig Madness, Paquet, 14 €
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