Une vision à la fois contemporaine et futuriste sur un monde soumis et occupé, qui résiste ou collabore, Hugues Micol donne à des extra-terrestres tout puissants le pouvoir politique sur les sapiens. Dans une même famille humaine, il y a les pour, les contre, les indécis. Et un modèle social qui part en vrille. La révolution est en marche.
La Kasba est un quartier de Paris. Dans les écoles on chante à la gloire de l’ordre nouveau, celui de Konrad l’immuable. Une pièce de théâtre défend les vertus d’une certaine Jeanne face aux envahisseurs. Les Orts sont les maîtres venus de l’espace. Les frères Jaq, Samuel et Téomas sont d’avis différents. Les associations de jeunesse sont nécessaires aux résistants qui prônent un combat armé. Quand commencent les premières manifestations, la police Ort les répriment avec fermeté. Les traîtres sont à l’affut dans les deux camps.
Si on reconnaît facilement l’Occupation, la collaboration, les années 40 en France, Hugues Micol n’a fait que s’en servir comme points de repères ponctuels ou d’ambiance. Ses E.T. sont particulièrement bien tournés, supérieurs et persuadés de la justesse de leur cause. Les courants révolutionnaires et résistants qui s’affrontent selon idéologie et intérêt sont aussi bien ciblés. La Terre aux Humains crient les résistants fusillés. On n’est pas dans un conte mais dans un drame bien réel que Hugues Micol maîtrise et dans lequel il donne sa vision juste et violente de ce que serait, pourrait être une révolution face à une situation d’exception. Le tout aidé par son dessin à la fois réaliste et fantasque.
Le Printemps humain, Tome 1, Combattants, Casterman, 14,50 €
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